L’escalade au Moyen-Orient a conclu une semaine difficile pour les marchés financiers. Sauf retournement de situation, les actions mondiales devraient enregistrer leur plus forte baisse hebdomadaire depuis septembre et le dollar est à son plus haut niveau depuis le début de l’année.

Avant même que les marchés asiatiques ne fassent preuve d’une aversion au risque décisive à la suite d’informations faisant état d’explosions en Iran et d’une frappe israélienne, les investisseurs ont été ébranlés par des résultats décevants et par le discours optimiste de la Réserve fédérale américaine.

Les informations sur les attaques à Ispahan, en Iran, ont poussé l’or à dépasser les 2 400 dollars l’once, le pétrole Brent à dépasser les 90 dollars le baril et la demande de dollars et de yens. Les actions ont chuté et les obligations se sont redressées.

L’absence de détails sur les dégâts dans les premières dépêches a incité les opérateurs à réduire leurs mouvements de fuite vers la sécurité, mais la volatilité n’était guère rassurante à l’approche du week-end.

Cette situation est inquiétante car elle s’inscrit dans le prolongement d’autres événements négatifs survenus sur les marchés au cours de la semaine et a relancé la hausse des matières premières, ce qui ne fera qu’accentuer les pressions inflationnistes.

L’Iran est le troisième producteur de pétrole de l’OPEP et pompe 3 % de la production mondiale totale. Le pétrole est en hausse de 16 % en 2024. Le cuivre, un métal industriel, est en hausse de 14 %.